Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


dimanche 23 septembre 2012

jeudi 20 septembre 2012

Si sage Floriade




Nous sommes manifestement en Europe du Nord dans cette Floriade de Venlo, manifestation horticole mondiale qui n'a lieu qu'une fois tous les dix ans dans ce pays qui s'y connait en végétaux. 400 km de chez soi, et on ne peut pas faire plus étrange. D'ailleurs la France - visiteurs comme exposants - en est totalement absente. Alors, bien sûr, l'amateur de végétaux et d'aménagements paysagers y trouve son compte car tout est si bien conçu, si bien ordonné, mais aussi... si sage et attendu. 

Pas un Euro n'est gaspillé, pas un Euro économisé ne manque : installations écologiquement impeccables évidemment prévues pour demeurer comme parc public, pavillons financés par les entreprises comme autant de vitrines du savoir faire botanique et agronomique batave ou germanique, tornade de sponsors de tout poil, pavillons ou stands élevés par les Etats qui ne manquent pas non plus d'en faire une belle vitrine un peu trop colorée. On y a même accepté un scandaleux pavillon de l'Azerbaïdjan à la gloire des dirigeants du pays, totalement hors sujet, mais dont la contrepartie financière a du lever bien des scrupules.

Et on ne peut manquer de douter : est-ce vraiment dans cette Europe si sage, si vertueuse, si bien pensante, si sérieuse et industrieuse que l'on souhaite vivre ? Autrement dit : et si les Grecs avaient raison de se rebeller contre cette très austère et si sèche apparence de rationalité ? Si sage Floriade...






samedi 15 septembre 2012

Les couleurs d'Andy



Capitale américaine de l'acier et du verre, Cité capitaliste en diable, Pittsburgh a vu naître Andrew Warhola, devenu Andy Warhol, issu d'une famille ouvrière ruthène venue d'un territoire se situant actuellement en Slovaquie... Ouf, quel raccourci de l'histoire du début du XX° siècle !

Le monde entier voulait Andy Warhol, mais ses racines étaient pour lui essentielles. Sa ville natale est donc tout naturellement le siège de la plus grande collection de ses oeuvres, dont la visite permet très vite et très largement de s'éloigner des clichés habituels sur l'artiste, à l'image un peu dilettante, futile, voire dérisoire.

Andy Warhol n'a pas que peint des Maryline, Liz Taylor, Jackie Kennedy ou des boites de conserve. Il fut aussi éditeur, journaliste, vidéaste expérimental, auteur de magazines télévisés et de reportages, grand photographe de célébrités... Ses portraits de stars sont nombreux et talentueux, bien avant qu'il ne les duplique en grands formats bigarrés.  

Les amateurs d'histoire immédiate pourront aussi explorer ses Time capsules, dans lesquels il capturait les objets du quotidien pour les livrer au souvenir futur.

Il fut aussi mystique chrétien et victime d'une grave tentative d'assassinat, qui n'a pas manqué de lui inspirer de grandes variations sur l'image des armes ou des têtes de mort, assurément moins connues que ses célébrités sérigraphiées.




Mais il fut d'abord un immense coloriste, sans doute un des plus grands de l'histoire esthétique.

Alors, regardons ses couleurs, et si possible en version originale. Car les affichages informatiques forcément les distordent en leur faisant perdre les précieuses nuances dont la recherche était à l'évidence une partie si importante de son travail...

Toutes les oeuvres pauvrement reproduites dans ce message se trouvent à Pittsburgh, sauf le Mao, qui est à Chicago.

Enfin, les amis du Grand Est retiendront qu'une grande Marylin et une Campbell Soup, à ne pas manquer, sont visibles à Epinal (Musée départemental d'Art ancien et contemporain). Qui l'eut cru ? 






lundi 3 septembre 2012

Sélection 2012



La sélection 2012 est enfin en ligne... 272 images d'un coup, qui nous mènent, au fil de la Meuse, de l'Ill, du Saint Laurent, ou des Grands Lacs américains, vers notre lot d'endroits mémorables, privilégiés, exceptionnels ou tout simplement conviviaux et accueillants...

Bonnes visites.
et ne manquez pas les panoramas ici




mercredi 15 août 2012

Reims, capitale de la France



Ils s'appelaient Thierry, Théodebert, Théodebald et leurs épouses Wisigarde, Deoderia, Waldrade. Ce sont  les descendants de Clovis et l'époque où il vécurent reste mystérieuse, trouble et méconnue. En ce temps là, Reims et Soissons étaient de grandes Capitales, à égalité au moins avec Paris. 

Ni Gaulois, ni Romains, les Francs pourtant dominaient nos territoires, s'entouraient d'objets raffinés qui parlent encore à notre goût, développaient toute une culture du droit et de la loi. 

Une autre planète, à 1 500 ans de notre temps, que nous décrit l'exposition des sépultures mérovingiennes trouvées récemment par ici. . Nous voilà plongés dans la vie très guerrière de territoires qui ne connaissaient encore aucune de nos frontières modernes. La France était encore loin.




dimanche 5 août 2012

Le terme du voyage




C'était le terme du voyage de cet été, le point au delà duquel le retour s'amorce : Rue de Paris, temps de pluie. Un des plus beaux tableaux impressionnistes, à la luminosité et la perspective fabuleuses, quasi cinématographique 25 ans avant la projection du premier film des frères Lumière,  par Caillebotte, peintre  aimé dont le blog a déjà parlé


Et pourquoi pas ? Cette grande toile impeccablement composée le vaut bien. Voilà au moins qui donne à l'arbitraire de ce choix une espèce de motif,  un sentiment d'achèvement... enfin ! 










lundi 30 juillet 2012

Roy Lichtenstein, inconnu et célèbre


Qui en France serait capable de citer le nom de Roy Lichtenstein

Peu de monde, probablement. Infiniment plus nombreux pourtant sont ceux qui ont vu une des ses oeuvres, sur quelque support que ce soit, la plupart du temps en dehors d'un musée, car aucune de ses toiles ne se trouve officiellement dans un musée français.

Trait significatif du pop-art, les thèmes illustrés par Lichtenstein paraissent accessibles à tous, simplissimes voire simplets. Si on y regarde de plus près, c'est un peu plus compliqué. Car comment interroger exactement un tableau parodiant évidemment la bande-dessinée ou la présentation publicitaire d'un objet, mais de manière non linéaire, en grand format et, littéralement, sans queue ni tête ?

Lichtenstein est une espèce de sauveteur : comment, dans une société d'hyperconsommation d'où la dimension esthétique n'est envisagée qu'en relation à des objets qu'ils s'agit de vendre, et c'est tout, en extraire une substance artistique qui puisse être mise à la disposition de tous ?

Un de ses dernières réalisations fut un logo pour le mouvement "Pro-choice", mouvement US pour la liberté de l'avortement. Mais c'est une autre histoire.

Bizarrement, alors que Lichtenstein a fait plusieurs séjour en France et qu'il avait appris le Français, il semble que ce soient les musées de langue allemande qui ont particulièrement choisi d'exposer l'artiste. 


On trouve de ses oeuvres à Cologne, Aix la Chapelle, Bâle et Vienne. Pour la France, il faudra attendre. En attendant, le Chicago Art Institute présente une rétrospective d'où sont extraites les toiles illustrant ce message.










dimanche 13 mai 2012

Grand, romaine, vosgienne...





Mais que viennent faire un amphithéâtre de 17 000 places et une mosaïque de plus de 200 m² - une des plus grandes qui nous soient parvenues - à Grand, village de 500 âmes des marches vosgiennes ?

C'est le mystère. Mystère évidemment vite éclairci par toutes les recherches menées sur ce site extraordinaire. C'est que 2 000 ans, c'est beaucoup : les itinéraires, les points de passage et de halte, les chemins, les centres d'intérêt culturel et religieux, tout a changé...

Il reste un site fabuleux, étrange, démesuré, déserté, comme relégué au bout de l'histoire, au bout du monde... là où plus personne ne passe vraiment. Sic transit.

Le reportage est ici



samedi 21 avril 2012

Stupor Mundi

Très désolé pour les visiteurs réguliers du Blog pour cette pause que je leur inflige. Sans doute  la période actuelle est-elle en cause, car la raison reflue et la stupeur s'installe dans la contemplation de ce monde.

Pour comprendre, je lis Stiegler... mais je reviendrai... sans doute




vendredi 6 avril 2012

Strasbourg ou l'Europe de proximité



Strasbourg, ville vertueuse, ville parfaite au regard des exigences de développement durable. S'y côtoient, dans un raccourci saisissant et unique, les vastes institutions paneuropéennes du Conseil de l'Europe, les immenses bâtiments hélas souvent désertés de l'Union européenne, et les espaces de vie les plus quotidiens des Strasbourgeois : terrains de sports, espaces de promenade et jardins maraîchers. L'illustration même du "penser global, agir local".





samedi 3 mars 2012

Bouclage de la sélection 2011






De "A" comme Ailles et Arcachon, à "W" et "Z" comme Washington DC et Zeebrugge, la sélection 2011 est bel et bien bouclée. Particulièrement dense et diverse, puisqu'elle mêle le nouveau et l'ancien Monde, les Métropoles comme les délaissés du territoire et le patrimoine humain de tous les siècles. Bon voyage !





dimanche 26 février 2012

Aquarelle




Pour une raison ignorée, l'aquarelle n'est pas mon truc. Les aquarellistes de talent me pardonneront mais la cause en est peut être là : l'aquarelle est la technique souvent utilisée par les débutants pour entrer en peinture... et on en a tellement vu de médiocres qu'on finit par de plus regarder celles qui en valent la peine.

Ainsi celles de Patrick Adam. Mais évidemment il y a du parti pris champenois dans ce goût, tout à fait assumé, du reste. J'aime particulièrement les vues où il restitue l'ambiance broussailleuse des bords de la Marne - la grande rivière-mère que les Romains appelaient Matrona, alors que la Seine (Sequana), n'était que sa suivante - quand elle est surplombée par les rangs de de la précieuse vigne. Les multiples promenades, depuis des dizaines d'années, dans ce paysage, permettent légitimement d'affirmer qu'il en traduit là très pertinemment l'esprit.

J'aime aussi la palette de couleurs qu'il utilise, inhabituelle pour l'aquarelle, qu'on se figure spontanément toute en pastel.