On pourrait contester le fait de ranger les musiques juives sous le chapitre des musiques du sud. En effet, un de ses courants principaux, le Klezmer, est d'origine Ashkénaze et utilise le Yiddish comme langue de référence.
De plus, il ne pourra être question ici des musiques séfarades ou juives marocaines, faute de place. Elles mériteront un article à elles seules.
Pourtant, l'étude de la tradition millénaire juive montre que ces musiques klezmer à clarinette si caractéristiques ont bien trouvé leur origine au moyen orient et dans le sud des Balkans avant d'être transportées en Europe centrale.
Ces musiques se dansent également. Cette danse revêt aussi bien un caractère culturel et social que religieux : signe d'alliance de la communauté autour de ses rites et de ses mythes, signe de la perpétuation de la tradition au delà des générations, de communion avec Dieu, notamment dans la tradition hassidique.
A ce titre, la fameuse séquence de la danse de Rabbi Jacob, tournée à l'angle de la rue des Rosiers et de la rue Ferdinand Duval dans le film de Gérard Oury (de son vrai nom Max-Gérard Houry Tannenbaum) en 1973 n'est pas devenue culte par hasard. On la trouvera en de très nombreux exemplaires sur tous les sites internet proposant des vidéos en ligne. Cette danse a fait mondialement connaître le groupe Adama, un des plus connu en matière de danse et musique juives, dont j'ai écouté en boucle les albums dans un autre temps.
Les extraits musicaux proposés sont caractéristiques des mélodies du folklore juif et illustrent la tradition klezmer.
Quant aux vidéos, elles proposent deux parodies de la danse de Rabbi Jacob, une excellemment bien faite par Valérie Lemercier, présentée à la cérémonie des Césars en 2007 et une très curieuse, proposée par les Franciscains de Toulouse, mais ne me demandez surtout pas à quelle occasion !
En prime, un extrait du Grand Pardon, film d'Alexandre Arcady de 1982, où le côté méditerranéen de la danse présentée est exalté.