Pour terminer ce confinement musical, il fallut un enchantement : les Histoires Sacrées de Marc Antoine Charpentier, dans une édition récente (avril 2019).
Charpentier est un contemporain du Grand Roi, et il a laissé autour de 500 pièces. Pourquoi ne le connait pas plus, hors le générique des émissions en eurovision, entendu par tout le monde ?
Sans doute parce qu'il n'a pas travaillé pour Louis XIV, mais pour Marie de Guise, dernière de la lignée, dont le père a eu tant de problèmes avec le monarque de l'époque, Louis XIII. La famille n'était donc pas en odeur de sainteté pour le Grand Roi.
Evidemment, Lully, tyrannique maître de la musique officielle, l'a aussi complètement éclipsé jusqu'à sa mort. Il reste donc beaucoup à découvrir dans les opus de Charpentier.
Les Histoires Sacrées sont peu connues, dont le détail de l'enregistrement et de l'argument se trouvent ici. Des recherches scientifiques récentes continuent d'en exploiter les ressources et les fondements.
Ces pièces chantées en latin, accompagnées des instruments usuels de la période baroque, sont colorées, vives, harmoniques, parfois mystiques.
On trouve l'album sur YouTube ici. Pour creuser, un blog érudit commente 5 extraits choisis.