Christina Pluhar est une déesse de la musique, et notamment de la musique baroque. Ses instruments (harpe baroque, théorbe, luth) la prédestinaient sans aucun doute à reconstituer les sons de l'époque. On jubile quand on trouve ces sonorités brutes, rocailleuses, et un peu étranges, l'oreille moderne étant habituée aux timbres produits par les orchestres symphoniques hérités du XIX° siècle, codifiés comme une grammaire française.
L'oreille a de quoi de repaître longtemps dans son immense production avec l'Arpegiatta, l'ensemble qu'elle a créé en 2000.
Ces jours-ci on écoutera la musique baroque italienne de la période précoce, juste au tournant du XVII° siècle,
On trouve beaucoup de choses sur YouTube : cette très longue vidéo (1 h 30) reprenant un concert de 2016 dans le cadre du festival de musique ancienne d'Utrecht (Pays-Bas) est proposée ci-dessous.
Juste en dessous, un extrait du même concert, qui est surtout une facétie des chanteurs et musiciens, parfaitement dans l'esprit du baroque, qui souvent prête à sourire, voire à rire. Et juste après, la même facétie mais enregistrée à Paris, salle Gaveau, le 31 janvier 2012.
Dans la suite, on consacrera une autre publication aux interprétations de Christina Pluhar qu'elle a données des musiques baroques du nouveau monde, dont les sonorités, encore une fois, arrêtent longuement l'oreille, évidemment contaminées par les rythmes et timbres amérindiens.
On y avait déjà consacré il y a longtemps déjà une publication sur le blog sur les musiques baroques d'Amérique du Sud.