Ce trésor est bien caché : pas de site internet, aucune mention dans l’article Wikipédia consacré à la ville, une trentaine de commentaires épars sur Google Maps – dont beaucoup hors de propos – et aucune signalisation dans l’espace public. Il faut aller jusqu’au fin fond de la Pennsylvanie, dans le comté de Venango, pour découvrir les vitraux de l’église épiscopale Saint-Jean (St. John’s Episcopal Church), dans une petite ville de 7 000 habitants, Franklin.
C’est là que se trouve, par les hasards de l’histoire mais aussi grâce à certaines ressources financières locales, l’un des plus beaux ensembles de vitraux créés par Tiffany. Une rareté.
Pas moins de trente vitraux, installés entre 1902 et 1917, dans le style bien sûr de l’Art nouveau. La grande rosace, composée d’environ 3 912 pièces de verre, est souvent présentée comme la troisième plus grande rosace réalisée par les Tiffany Studios.
On admirera l’esthétique de ces vastes baies figuratives, qui mobilisent toutes les techniques utilisées par les ateliers Tiffany à l’époque pour magnifier le verre coloré.
Un lieu singulier, mais aussi discret : quel contraste entre la sobriété de sa présence et la magnificence de Tiffany !