samedi 4 décembre 2010
Or lipide (suite)
mardi 30 novembre 2010
La coiffure des Cariatides
samedi 27 novembre 2010
L'Acropole/ἀκρόπολις
mercredi 24 novembre 2010
Or lipide
A partir de la mi-novembre, tout le bassin méditerranéen est au travail. Il s'agit d'assurer la récolte des olives, qu'elles soient destinées à être mangées, ou bien pressées pour en faire la précieuse huile, pilier de la fameuse cuisine crétoise, fer de lance de la réhabilitation du lipide dans l'alimentation moderne.
dimanche 10 octobre 2010
Opéras marrants : soyons hilares en attendant le lundi matin
dimanche 28 décembre 2008
Vivement Athènes !
Le blog en avait déjà parlé l'an dernier : le tout nouveau musée de l'Acropole ouvre en 2009. Quelques nouvelles photos donnent à nouveau l'envie de faire le voyage...
vendredi 20 juin 2008
Jeux olympiques : attention aux Grecs qui manifestent !
John et Nancy m'envoient cet article du New York Times du 12 avril dernier à propos des jeux olympiques. Il mérite une traduction, que voici.
Attention aux Grecs quand ils manifestent !
Tony Perrottet
New York Times
12 avril 2008
S'agissant de protestations à propos des jeux olympiques, les manifestants de Londres, Paris ou San Francisco sont plutôt un peu fleur bleue si on les compare aux anciens grecs. A l'époque classique en effet, les protestataires savaient vraiment comment désorganiser une cérémonie olympique.
En 364 avant J.C., des soldats ont envahi le stade d'Olympie et une belle bagarre eut lieu. Il s'est agi de la collision la plus dramatique de l'histoire entre la politique et le sport. L'organisation des jeux, selon Xénophon, avait été enlevée des Elians, ceux qui habituellement invitaient, et remise aux Pisans, une peuplade voisine – et les Elians n'étaient pas contents. Ils ont décidé d'envahir la fête pendant son point d'orgue, quand des milliers de spectateurs venus de toute la Grèce assistaient joyeusement à une compétition de lutte.
Les Pisans et leurs alliés les Arcadiens firent retraite dans le sanctuaire sacré d'Olympie, disposant leurs archers sur son toit, mais les Elians prirent l'avantage et des combats au corps à corps s'ensuivirent dans l'enceinte sacrée dédiée à Zeus elle-même.
Les amateurs de sport n'en ont pas été émus. Selon Diodore, la foule « portant encore ses habits de fête et des guirlandes de fleurs dans les cheveux » ont observèrent les combats de leur place, « en applaudissant impartialement les performances de chaque côté »
Cette violente manifestation eut des suites notables. Les Elians ont été contraints de se retirer, mais les jeux suivants se sont déroulés à nouveau sous leur contrôle.
Aujourd'hui, nous admirons l'ancien idéal olympique, placé au dessus des rivalités. Les grecs avaient institué en effet une « trêve sacrée » pour permettre aux athlètes et aux spectateurs de se déplacer pour les jeux, ce qui était quelque chose, dans un pays constamment agité par les guerres intestines. Cela dit, ils ne respectaient pas toujours cet idéal.
Il y eut des embargos et boycottages. Les Spartiates ont été interdits de jeux olympiques en 420 avant JC, pendant la guerre du Péloponnèse (un spartiate qui s'était clandestinement invité aux jeux fut fouetté pour cela). Vingt ans après, Sparte a créé à nouveau d'autres troubles en organisant une campagne guerrière en pleine trêve sacrée. Elle en fut taxée d'une « mine » par soldat impliqué dans la campagne, l'équivalent aujourd'hui peut-être de 5 millions de dollars. Et en 380 avant JC, les athéniens boycottèrent les jeux quand un de leur athlètes fut scandaleusement convaincu de corruption – ce qui n'est vraiment pas la cause la plus noble.
Même durant des temps plus pacifiques, la politique était toujours là, avec des orateurs qui haranguaient les immenses foules pour l'occasion. En 388 avant JC, un orateur du nom de Lysias parla contre le tyran Denys de Syracuse, arrivé sur place avec un équipage plutôt tapageur, ce qui provoqua la mise à sac du luxueux campement royal par les amateurs de sport déchaînés.
Cependant, ces mouvements de protestation étaient des exceptions à la règle. Aujourd'hui, nous sommes toujours en admiration pour les anciens jeux qui se sont tenus régulièrement tous les quatre ans pendant plus de dix siècles. Par comparaison, nos jeux olympiques modernes ont été annulés trois fois au cours de leur courte histoire pour cause de guerre : en 1916, 1940 et 1944.
Qu'est-ce qui pose problème de nos jours ? Peut-être déjà cette idée moderne de localiser les jeux dans un pays différent à chaque fois. Dans l'antiquité, ils se tenaient toujours au même endroit : en ce lieu sacré qu'était Olympie, dans un coin reculé du Péloponnèse – et ils étaient organisés toujours par les mêmes hôtes, à l'exception du pépin notable de l'année 364 avant JC. Ce système avait un avantage remarquable : les Elians étaient une peuplade sans importance politique et ils se tenaient la plupart du temps à l'écart des grands conflits qui divisaient la Grèce à l'époque.
Peut-être pourrions nous court-circuiter les sempiternelles protestations concernant nos jeux olympiques en leur choisissant un lieu d'accueil permanent, chez une nation que personne ne pourrait sérieusement contester comme le Liechtenstein, la Nouvelle Zélande ou l'Etat indépendant des Samoa. Avec un hôte permanent identique, les cérémonies d'ouverture des jeux ne pourraient plus être utilisées comme démonstration de fierté nationaliste.
Une fois l'hôte permanent sélectionné, il s'agirait de n'en jamais choisir un autre pour éviter ce qui s'est passé avec les Elians. Le spectacle des jeux pris d'assaut par des Liechtensteinois enragés serait trop difficile à supporter.
Tony Perrottet est l'auteur de « Les jeux olympiques dévoilés » et prochainement de « Napoléon en privé »
dimanche 18 novembre 2007
Musiques du Sud - Tome 4 - Les musiques de Grèce
Ce chapitre peut remplir des blogs entiers tant est riche l'histoire des relations entre la musique et les peuples grecs. Qui plus est, cette histoire continue de s'inventer tous les jours, comme si cette longue culture avait provoqué assez d'élan pour résister à la mondialisation, particulièrement étendue dans le domaine musical.
Ainsi, certains mélodies grecques ne datent que de quelques dizaines d'années et la musique culte de films comme Zorba le Grec ont créé des "tubes" qui passent pour séculaires. Les chanteurs grecs contemporains sont très nombreux, dans tous les genres de la chanson. Leurs orchestrations continuent d'utiliser les instruments traditionnels. La danse folklorique est bien plus vivante qu'ailleurs et rares sont les fêtes où elle n'apparaît pas.
Dans toutes leurs facettes, les musiques en Grèce sont quasi immédiatement reconnaissables et nous transportent là où il est agréable d'être et de vivre.
J'ai choisi trois séries d'illustrations sonores très subjectivement, en fonction de ce qui m'accrochait l'oreille : une série sur les chants et chansons, une série sur les danses les plus traditionnelles et enfin une série sur les mélodies grecques dans différentes instrumentations, quelquefois très impures, mais je l'assume, car je ne crois pas possible de faire du purisme, compte tenu d'un tel foisonnement!
Voici les origines des principales danses traditionnelles grecques dont les échantillons sont disponibles dans le lecteur ci-après :
Chasapiko/Hasapiko = Constantinople (Istambul en turc)
Chasaposerviko/Hasaposerviko = Asie mineure
Kalamatianos = Péloponnèse
Karsilamas = Constantinople
Tsamiko = Grèce centrale et Péloponnèse
Syrtos = toute la Grèce, sous des formes différentes
pour accéder aux autres morceaux
mercredi 14 novembre 2007
Le musée des musées
Le bâtiment, confié au prolifique architecte franco-suisse Bernard Tschumi, est maintenant terminé. Le transfert des œuvres, restaurées au passage, venues de l'ancien musée ou des immenses réserves archéologiques de la Grèce, est en cours. La vidéo présentée plus bas, trouvée sur le site du National Geographic, le montre.
Je trouve le résultat final exceptionnel : l'architecte a su insérer cet immense bâtiment dans un environnement chaotique, où l'histoire s'entasse depuis trente siècles. Certains vestiges trouvés à la construction ont d'ailleurs été purement et simplement intégrés au bâtiment.
L'étage supérieur tout en transparence, posé sur son plateau comme le Parthénon sur l'Acropole, propose une vue directe et imprenable sur l'ensemble du site qui le surplombe. L'ensemble évoque à chaque occasion l'architecture antique mais sans jamais tomber dans le pastiche : le bâtiment est bien de la modernité la plus extrême.
Cette réalisation est l'occasion pour les Grecs de réévoquer à juste titre la revendication déjà ancienne de voir retourner au pays les fragments du Parthénon emportés par les Anglais et les Français au XIX° siècle. C'est le British Museum qui possède le plus grand nombre de fragments de la frise des Panathénées, puisqu'il en présente une salle complète.
Mais pourquoi le Louvre ne donne-t-il pas l'exemple ? Les salles des antiquités grecques comporte un fragment très important de la même frise.
En tout cas, nous voici en présence d'une très très sérieuse raison de reprogrammer une visite à Athènes.
jeudi 25 octobre 2007
Zervos ou le cadeau démesuré
Entreprise difficile pour une petite commune de faire face à ce leg démesuré qu'elle a mis tout ce temps à digérer.
Pas possible d'y photographier à l'intérieur et trop peu de reproductions disponibles, alors il faut se contenter de quelques bricoles glanées sur internet pour conserver quelque chose des œuvres présentées, toutes de signature prestigieuse.
On retiendra du lieu le rôle fondamental de l'éditeur Zervos et de sa revue "Cahiers d'Art" dans la mémoire artistique d'une époque où personne ne s'intéressait vraiment à ceux qui aujourd'hui sont regardés comme les plus grands : Matisse, Picasso, Calder, Ernst, Man Ray, Kandinsky...
On retiendra également quelques étonnantes et magnifiques linogravures originales de Picasso, la belle exposition des tableaux de Lurçat - il n'a pas créé que des tapisseries. Et le grand mur peint par Fernand Léger à la demande l'architecte Badovici, ami du Corbusier, ce dernier ayant assisté lui-même à l'exécution de l'œuvre. Le Corbusier commentant Léger, on aurait aimé être là.
Habitant lui aussi Vezelay, Badovici fut obligé par l'acte de vente de sa maison à construire un grand mur fort laid au fond de sa cour pour protéger la privauté de ses voisins... quoi de mieux que de demander à Fernand Léger de le peindre ?
Grands artistes, grands architectes, certes, mais villageois quand même, assujettis aux dispositions d'urbanisme, fussent-elles enjolivées par Fernand Léger lui-même et à ce titre transportées ensuite au musée !