Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


Affichage des articles dont le libellé est humour. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est humour. Afficher tous les articles

vendredi 27 novembre 2009

Restes de Bruxelles

D'un voyage à Bruxelles, il reste toujours quelque chose d'intéressant, de décalé, comme si le même esprit un peu fou qui inspirait Magritte continuait de souffler ici et là chez nos amis belges. La dernière fois ne fait pas exception. Voici quelques illustrations vues dans la boutique Dotspot du 53, rue des éperonniers, tout près de la Grand place, et qui ont arrêté l'oeil et l'esprit.


samedi 17 octobre 2009

Shopping à la Magritte...


Un jour le blog parlera de chats, car il paraît qu'Albert Schweitzer aurait dit : Il y a deux moyens d'oublier les tracas de la vie : la musique et les chats.

Voici en attendant un objet à la Magritte fort utile dont les fonctions restent à traduire en Français (ce sera bientôt fait), et qui coûte aux Etats Unis une dizaine de dollars. Tout de même. A bon chat...

vendredi 25 septembre 2009

Ordinateurs à modeler

Comme le blog en avait parlé à propos de Sony et Apple, c'est maintenant Samsung qui vise à créer l'événement autour de ses messages vidéo publicitaires. Profitons en et ne boudons rien : voici une petite animation tout à fait bien faite.


mercredi 9 septembre 2009

Rubiks Road


Dans la veine des post-it fous ou des compositions en éléments jetables, voici une petite fantaisie virale à l'occasion des quarante années de l'album fétiche des Beatles.



mercredi 27 mai 2009

Les aveyronais sont des marrants

Après le toujours fameux rap des pompiers suisses, pour la bonne cause, voici un rap aveyronais garanti authentique, avec des vrais morceaux de viaduc et de Roquefort dedans. Hilarant !



Tous les détails ici sur le site du groupe musical qui a produit cette bien rurale bluette autodérisoire et salutaire !

dimanche 19 avril 2009

Un image inversée du pouvoir

Image tirée de l'actualité de ce mois d'avril : le samedi 4, pendant que les grands de ce monde conversaient à Strasbourg au sommet de l'OTAN, que faisaient leur épouses ?

Voici la réponse en image...


... elles visitaient donc la cathédrale en compagnie des ambassadeurs du Tout Puissant sur terre.

Cherchez l'erreur : le monsieur à cravate en quatrième position à partir de la gauche est Monsieur Joachim Sauer, universitaire allemand de renom et grand chimiste de son état. Mais que fait donc Monsieur Sauer sur cette photo ?

Et oui, il est aussi accessoirement le deuxième époux d'Angela Kasner, qui épousa en premières noces Monsieur Ulrich Merkel dont elle garda le nom de famille après son divorce.

Ce qui n'empêcha pas notre Président - heureusement absent de la photo, compte tenu de la taille des sujets photographiés - d'appeler Joachim Sauer "Monsieur Merkel" lors d'une manifestation tout ce qu'il y a de plus officiel :


Passons, il n'est plus à une gaffe près, qui dénote quand même une méconnaissance grave de ses interlocuteurs - mais au moins il pourrait les réserver aux Français sans en incommoder les Allemands, qui n'ont rien fait pour cela, eux.

Nous voici en tout cas en présence d'une espèce d'image inversée du pouvoir, certes impossible il y a un siècle, mais les progrès de la parité paraissent si lents, quand on sait que la première femme premier ministre de l'ère contemporaine est arrivée au pouvoir le 20 juillet 1960.

Revenons au 4 avril à Strasbourg. Et que faisaient les journalistes ? Dans l'impossibilité d'entrer dans le périmètre sacré des excellences, ils prenaient quelques clichés dans les rues avoisinantes... Une autre image inversée du pouvoir, en somme.


Et sinon, quelques autres aperçus de l'actualité de la semaine suivante, respectivement de Thaïlande, Moldavie, Grande-Bretagne et Madagascar (toutes photos AFP) ...


Une semaine ordinaire dans le monde, somme toute...

samedi 28 février 2009

I voted for a black person

Il est intéressant de voir les américains s'habituer progressivement à leur nouveau président, alors que les années W Bush sont enfin reléguées dans le passé, et que les sombres et tragiques manipulations de son administration commencent à remonter à la surface, comme des cadavres en décomposition que plus personne n'a le pouvoir d'escamoter. Bientôt, les règlements de comptes au sein du monde politique US seront sanglants.

Et comme toujours dans ce type de circonstances, il se trouve assez d'humour, comme dans ce clip savoureux plutôt hilarant dont la traduction n'est pas vraiment utile.



dimanche 15 février 2009

Les Suisses ne sont pas des marrants...

...et surtout la police suisse, qui ne plaisante pas avec les substances illicites et ne recule devant rien pour accomplir sa mission.

Les familiers de Google Earth peuvent télécharger
le repère correspondant (fichier .kmz) en cliquant ici

Cette petite photo aérienne repiquée sur Google Earth, qui représente un champ de cannabis dissimulé au milieu d'un champ de maïs près du lac de Constance en témoigne. Agriculteurs, couvrez vous !

jeudi 12 février 2009

Les Suisses sont aussi des marrants



Je suis content d'avoir trouvé par hasard hier dans la librairie d'une ville où je ne vais pratiquement jamais une série de cartes postales marrantes comme tout et qui valent leur pesant de cacahouètes en ces périodes moroses à plus d'un titre.

Il s'agit de cartes éditées par une maison de La Chaux de Fond, en Suisse, sans aucun doute par une joyeuse bande dont j'avoue particulièrement gouter le style d'humour et qui se dénomme Plonck et replonck. Tout un programme.

Certaines illustrations évoquent très directement la veine réalisme magique, sur laquelle le blog s'était assez longuement attardé, d'autres parodient les cartes postales anciennes...

Je laisse le visiteur apprécier. Et pour ceux qui veulent tout voir, on trouvera sur ce site internet l'accès à tous les catalogues. Et en mémoire d'autres amis suisses marrants, voici le lien vers le message du blog qui présentait en 2007 l'inénarrable clip des pompiers de Genève, qui a fait une grande carrière depuis.

vendredi 30 janvier 2009

Cartes de voeux 2009 : année tristounette


On avait remarqué l'an dernier que les cartes de vœux institutionnelles avaient un air de famille. Même chose pour la livraison 2009, qui donne dans le minimalisme et la concision tout en mettant en valeur, souvent, le "9", comme si celui-ci marquait la fin d'un cycle, avec peu de mots voire aucun.

Voici quelques échantillons. La grande crise, les incertitudes du lendemain auraient-elles dissuadé de se souhaiter de bonnes choses, avec des vraies paroles, même pour un exercice convenu ?

mardi 20 janvier 2009

Attention, changement d'ère !


Clin d'œil à l'investiture présidentielle US de ce jour pour ce 201° message du blog.

J'ai entendu hier à la radio qu'Obama était "l'homme du gouffre". Difficile en effet dans l'histoire récente de trouver autant de lignes de rupture en présence en un seul individu : black à moitié africain, marié à une vraie afro-américaine, ayant éliminé au passage la candidate naturelle Hillary et arrivant dans une crise économique qui est en train de virer en crise de civilisation, et qui plus est à l'heure où les préocupations environnementales au sens large prennent le pas sur les autres considérations, y inclus aux Etats Unis.

Le grand Hegel aurait reconnu là l'inexorable marche de l'esprit dans l'Histoire, comme le jour où Napoléon - "l'âme du monde à cheval/Weltseele zu Pferde" - entrait dans Iena, le forçant à fuir la ville où il habitait.

Et nous voici, l'air de rien, en présence d'une nouvelle ère, à laquelle il va falloir nous habituer jusque dans notre quotidien le plus trivial et à notre corps défendant la plupart du temps.

Nouvelle ère dans les rapports économiques, sociaux et humains, passablement imprévisible, probablement erratique, au sein de laquelle les forces réactionnaires se mêlent étroitement aux forces progressistes, comme dans tous les tourbillons. Nous y voilà.

Et la question s'impose alors : à quoi s'accrocher pour ne pas être submergé ?

dimanche 4 janvier 2009

Une carte bien de chez nous


Cela faisait un certain temps que je n'étais pas allé consulter un site remarquable, sur lequel je suis pratiquement toujours sûr de trouver quelque chose d'intéressant (pour moi). Il s'agit du site US Strange Maps, qui répertorie toutes les cartes géographiques fantaisistes, significatives ou amusantes trouvées ici ou là. Pour qui adore les cartes, et en plus la fantaisie parodique, de quoi être à la fête !

La moisson faite cette fois-ci n'est pas mince. Le blog y reviendra forcément, mais retenons pour cette fois cette carte fort symptomatique intitulée "Le Monde vu de Paris". Hilarante.

J'aime beaucoup la représentation du couloir rhodanien, et toutes les méchancetés dont sont affublés les autres pays : le Portugal comme pays des femmes de ménage, l'Italie comme zone "où il faut fermer la voiture", les places réservées au Québec, à la Nouvelle Calédonie, "Nos" arabes, "Notre" Afrique, et même "Notre" Princesse à l'endroit de Monaco. Bien vu tout cela.

La carte est issue d'un livre publié en 1989 par un auteur suédois Herman Lindquist et intitulé "Reportage de l'Empire du Milieu", ce dernier terme désignant la France, pointant ironiquement sa gloire ternie. La carte serait reprise d'une carte du défunt magazine des années 70 puis 80, Actuel, mais comment vérifier facilement ?

Une analyse plus longue en est faite sur ce blog d'un enseignant d'histoire-géographie. Bravo pour avoir déniché aussi ce bon filon géographique et l'avoir exploité. Le genre de blog que j'aurais aimé consulter quand j'étais au lycée...

PS qui n'a rien à voir avec le sujet du message : Le même enseignant publie aussi cet autre blog remarquable. Je me demande souvent si l'éducation nationale et ses représentants ont bien pris conscience de la révolution "culturelle" que représente l'internet pour l'acte d'apprentissage, alors que pratiquement rien n'a changé dans l'organisation scolaire depuis 20 ans. Ces deux blogs montrent à quel point l'institution est (collectivement) en retard sur ceux qui l'animent (individuellement) au quotidien. Combien de temps cela va-t-il ou cela peut-il durer ? Autant de temps qu'entre la monarchie absolue et la Révolution ?


mardi 25 novembre 2008

Europe de la culture : Crack, Boum, Hue !


Le site Europeana, oeuvre de la Commission européenne largement initiée et poussée par les Française s'annonçait comme le challenger de Google en proposant à ses visiteurs un accès à les millions de documents issus de la culture européenne et dans toutes les langues : textes, objets, tableaux etc.

Mais voici ce qui était visible le jour même de son lancement, le 20 novembre.

Ya comme un problème : un site de taille européenne, donc mondiale, qui ne résiste pas à 10 millions de connections par heure soit moins de 3 000 par seconde)... et qui le fait savoir... in english only... Un peu de modestie ne ferait pas de mal au vieux continent, non ?

mardi 21 octobre 2008

Divertissement post-moderne

Dites le avec des Post-it ! Petit divertissement entièrement visuel et sans prétention aucune... et je vous jure qu'il ne s'agit pas de la dernière pub pour Sony...

samedi 4 octobre 2008

Pretty Alaskan Beauty

Ouh la la ! Ca craint pour la colistière du Sénateur Mac Cain, comme l'appelle aux USA. Un chroniqueur télé français disait avant hier fort méchamment que Sarah Palin était la partie poinçonnée du ticket républicain. Les médias américains regorgent d'extraits vidéo montrant sa difficulté à répondre à quelque question spécifique que ce soit, jusqu'au titre des journaux qu'elle dit lire attentivement.

Nous sommes encore une fois dans l'affichage d'une apparence censée capter telle ou telle fraction de l'électorat US - on voit assez bien lesquelles. Cela peut tout à fait réussir. Comment expliquer autrement que Georges W Bush fût élu, et deux fois ? Je souhaite donc bien du plaisir et beaucoup de patience aux tout puissants conseillers de la Maison blanche pour la rendre présentable en cas d'élection d'un Président de 72 ans.


Apparence pour apparence, on peut faire confiance à l'immense culture cinématographique des américains - dit sans aucune ironie, j'ai pu personnellement à plusieurs reprise faire l'expérience de la réalité de cette culture - pour apprécier ce petit bijou filmique, qui propose un clin d'oeil par seconde à peu près. On peut le trouver parmi des milliers d'autres choses inégales, mais certaines vraiment réussies, sur le site CollegeHumor.

Pas besoin de sous-titres : on aura vite compris le ressort du clip. Il s'appuie sur une déclaration récente de Matt Damon - ardent partisan démocrate - indiquant à quel point la "success story" à la Disney proposé par la "hockey mom" d'Alaska le terrifiait...




En prime, du même site, une reconstitution des bureaux de travail des deux vice-présidents potentiels juste avant leur débat d'avant hier. Je vous laisse deviner lequel est lequel.


mardi 30 septembre 2008

Pêcheur de perles musicales (12) : Teddy Bears Picnic


En effet, cela ressemble à un canular : que vient faire Teddy Bears' Picnic dans un cycle dédié au chant classique ?

D'abord, un peu de fantaisie est permis pour ce douzième air.

Ensuite Teddy Bears' Picnic est un immense classique de la chanson pour enfant anglo-saxonne, enregistré dans les années 20 : qui dit mieux ? La chanson est parfaitement inconnue en France et je n'en connais aucune traduction ni adaptation française. Elle se rattache à tout un ensemble de traditions enfantines anglo-saxonnes : le "pique nique des ours en peluche" est bien connu des petits anglais, comme pratique ludique et festive proposée dans les familles ou les institutions éducatives pour les tous petits.

Teddy Bears' Picnic est l'exemple même du fossé qui sépare l'univers culturel francophone de l'univers culturel anglophone. Ce fossé m'avait frappé quand j'ai commencé à fréquenter de manière approfondie les univers anglo-saxons : tout un ensemble de références populaires, traditionnelles, socioculturelles, ne sont jamais passé dans notre monde, côté francophone.



Pour ma part, la chanson fut découverte par un des films fétiches qu'elle illustre sombrement : le très très déjanté film ZOO (A Zed and two Noughts, 1985) de Peter Greenaway.



Enfin, Teddy Bears picnic est adorable en tant que pièce musicale. Voici quelques versions, la plus authentique étant celle de Henry Hall.


The Teddy Bear's Picnic

If you go down to the woods today, You're sure of a big surprise
If you go down to the woods today, You'd better go in disguise.

For ev'ry bear that ever there was, Will gather there for certain, because
Today's the day the Teddy Bears have their picnic.

Ev'ry Teddy Bear who's been good, Is sure of a treat today.
There's lots of marvellous things to eat, And wonderful games to play

Beneath the trees where nobody sees, They'll hide and seek as long as they please
'Cause that's the way the Teddy Bears have their picnic

If you go down to the woods today, You'd better not go alone
It's lovely down in the woods today, But safer to stay at home.

For ev'ry bear that ever there was, Will gather there for certain, because
Today's the day the Teddy Bears have their picnic.

Picnic time for Teddy Bears, The little Teddy Bears are having a lovely time today
Watch them, catch them unawares, And see them picnic on their holiday.

See them gaily gad about, They love to play and shout;
They never have any cares;
At six o'clock their Mummies and Daddies, Will take them home to bed,
Because they're tired little Teddy Bears.







Teddy Bears' Picnic


dimanche 3 août 2008

Le Choc des générations

Petit point de situation sur les élections américaines en forme de clin d'œil tout droit sorti de l'International Herald Tribune.


Comme à l'habitude dans ce type de cartoon, on notera la finesse des détails : les chaussures impeccablement cirées du jeune Mac Cain, l'élégance d'Obama... Encore une fois, merci John, merci Nancy, de ces morceaux d'anthologie politique.

jeudi 24 juillet 2008

In-cor-ri-gi-bles !

Petit clin d'oeil aux amis belges. On pense bien à vous !!

Le pays où on arrive jamais ?

vendredi 20 juin 2008

Jeux olympiques : attention aux Grecs qui manifestent !


John et Nancy m'envoient cet article du New York Times du 12 avril dernier à propos des jeux olympiques. Il mérite une traduction, que voici.

Attention aux Grecs quand ils manifestent !

Tony Perrottet
New York Times
12 avril 2008

S'agissant de protestations à propos des jeux olympiques, les manifestants de Londres, Paris ou San Francisco sont plutôt un peu fleur bleue si on les compare aux anciens grecs. A l'époque classique en effet, les protestataires savaient vraiment comment désorganiser une cérémonie olympique.

En 364 avant J.C., des soldats ont envahi le stade d'Olympie et une belle bagarre eut lieu. Il s'est agi de la collision la plus dramatique de l'histoire entre la politique et le sport. L'organisation des jeux, selon Xénophon, avait été enlevée des Elians, ceux qui habituellement invitaient, et remise aux Pisans, une peuplade voisine – et les Elians n'étaient pas contents. Ils ont décidé d'envahir la fête pendant son point d'orgue, quand des milliers de spectateurs venus de toute la Grèce assistaient joyeusement à une compétition de lutte.

Les Pisans et leurs alliés les Arcadiens firent retraite dans le sanctuaire sacré d'Olympie, disposant leurs archers sur son toit, mais les Elians prirent l'avantage et des combats au corps à corps s'ensuivirent dans l'enceinte sacrée dédiée à Zeus elle-même.


Les amateurs de sport n'en ont pas été émus. Selon Diodore, la foule « portant encore ses habits de fête et des guirlandes de fleurs dans les cheveux » ont observèrent les combats de leur place, « en applaudissant impartialement les performances de chaque côté »

Cette violente manifestation eut des suites notables. Les Elians ont été contraints de se retirer, mais les jeux suivants se sont déroulés à nouveau sous leur contrôle.

Aujourd'hui, nous admirons l'ancien idéal olympique, placé au dessus des rivalités. Les grecs avaient institué en effet une « trêve sacrée » pour permettre aux athlètes et aux spectateurs de se déplacer pour les jeux, ce qui était quelque chose, dans un pays constamment agité par les guerres intestines. Cela dit, ils ne respectaient pas toujours cet idéal.

Il y eut des embargos et boycottages. Les Spartiates ont été interdits de jeux olympiques en 420 avant JC, pendant la guerre du Péloponnèse (un spartiate qui s'était clandestinement invité aux jeux fut fouetté pour cela). Vingt ans après, Sparte a créé à nouveau d'autres troubles en organisant une campagne guerrière en pleine trêve sacrée. Elle en fut taxée d'une « mine » par soldat impliqué dans la campagne, l'équivalent aujourd'hui peut-être de 5 millions de dollars. Et en 380 avant JC, les athéniens boycottèrent les jeux quand un de leur athlètes fut scandaleusement convaincu de corruption – ce qui n'est vraiment pas la cause la plus noble.

Même durant des temps plus pacifiques, la politique était toujours là, avec des orateurs qui haranguaient les immenses foules pour l'occasion. En 388 avant JC, un orateur du nom de Lysias parla contre le tyran Denys de Syracuse, arrivé sur place avec un équipage plutôt tapageur, ce qui provoqua la mise à sac du luxueux campement royal par les amateurs de sport déchaînés.

Cependant, ces mouvements de protestation étaient des exceptions à la règle. Aujourd'hui, nous sommes toujours en admiration pour les anciens jeux qui se sont tenus régulièrement tous les quatre ans pendant plus de dix siècles. Par comparaison, nos jeux olympiques modernes ont été annulés trois fois au cours de leur courte histoire pour cause de guerre : en 1916, 1940 et 1944.


Qu'est-ce qui pose problème de nos jours ? Peut-être déjà cette idée moderne de localiser les jeux dans un pays différent à chaque fois. Dans l'antiquité, ils se tenaient toujours au même endroit : en ce lieu sacré qu'était Olympie, dans un coin reculé du Péloponnèse – et ils étaient organisés toujours par les mêmes hôtes, à l'exception du pépin notable de l'année 364 avant JC. Ce système avait un avantage remarquable : les Elians étaient une peuplade sans importance politique et ils se tenaient la plupart du temps à l'écart des grands conflits qui divisaient la Grèce à l'époque.

Peut-être pourrions nous court-circuiter les sempiternelles protestations concernant nos jeux olympiques en leur choisissant un lieu d'accueil permanent, chez une nation que personne ne pourrait sérieusement contester comme le Liechtenstein, la Nouvelle Zélande ou l'Etat indépendant des Samoa. Avec un hôte permanent identique, les cérémonies d'ouverture des jeux ne pourraient plus être utilisées comme démonstration de fierté nationaliste.

Une fois l'hôte permanent sélectionné, il s'agirait de n'en jamais choisir un autre pour éviter ce qui s'est passé avec les Elians. Le spectacle des jeux pris d'assaut par des Liechtensteinois enragés serait trop difficile à supporter.

Tony Perrottet est l'auteur de « Les jeux olympiques dévoilés » et prochainement de « Napoléon en privé »