Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


dimanche 21 février 2010

Un bout de la vérité sur Microsoft ©, enfin !




Cela faisait longtemps que le blog n'en avait pas parlé. Je veux dire de Microsoft © et de ses frasques, mais surtout de celles de sa malheureuse tout autant que nombreuse clientèle, captive victime de ses produits un peu banbans et en tout cas fort imparfaits.

Et voici qu'un article de l'International Herald Tribune que me signale John, toujours prompt à renseigner les amis sur ce qui les intéresse, publié vendredi 5 février, permet d'y revenir avec quelques éléments d'analyse intéressants... Cet article est un morceau de choix. Ecrit par Dick Brass himself, qui fut rien moins que vice-Président de Microsoft© de 1997 à 2004. C'est dire s'il connaît la boutique, et qu'il est à même de décrire la "destruction créative" du monstre, probablement victime du syndrome des dinosaures : trop gros au regard de sa capacité d'adaptation, disharmonieux, mal foutu, il a vocation à périr faute de pouvoir s'adapter...

Dick Brass décrit remarque dans cet article que Microsoft a loupé tous les trains de l'innovation ces dernières années : loupée, la généralisation des produits mobiles, musicaux ou téléphoniques ; loupée, la mondialisation de sites de réseaux sociaux comme Tweeter ou Facebook ; ratée, le lancement d'un moteur de recherche performant ; perdue, la bataille des navigateurs internet.

Exemple, Internet explorer, le navigateur de Microsoft, pourtant livré avec les ordinateurs neufs, n'est plus utilisé que par 22% des visiteurs du blog, contre presque 50% pour le navigateur Firefox, qu'il faut télécharger... Et les encore immenses profits de Microsoft viennent pour l'essentiel de produits lancés il y a une dizaine d'années.

Et pourquoi cette dégringolade qui fait passer maintenant la compagnie pour ringarde, ce qui est un comble s'agissant de haute technologie ?

Passons les détails, selon Dick Brass, il y a une seule raison principale à cela : la guerre des petits chefs... ou, si l'on veut emprunter ses mots : Internal competition is common at great companies. It can be wisely encouraged to force ideas to compete. The problem comes when the competition becomes uncontrolled and destructive (la compétition interne est courante au sein des grandes entreprises, on peut à juste titre l'encourager pour entretenir la concurrence des idées. Mais c'est un problème quand cette compétition devient incontrôlée et destructive)

Quelle ironie de l'histoire : dans une entreprise mondiale toute entière vouée à la haute technologie et aux plus hautes performances techniques, c'est le facteur humain qui désormais compromet sérieusement son avenir...

mardi 16 février 2010

Un grand bol d'air frais : le meilleur d'internet



Voici un site remarquable qui vaut une longue visite.

Il s'agit de la partie pédagogique du site internet d'un géant finlandais du papier, UPM Kymmene, qui traite de gestion forestière durable.

Connexion haut-débit obligatoire, évidemment, mais quelle réussite : qualité des contenus, des images, du texte, facilité de navigation, d'accès aux pages et de repérage dans le site... Tout y est.

Bonne visite... sans oublier jamais tout de même qu'il s'agit d'un site publicitaire.



vendredi 12 février 2010

Cycle Utopies réelles (7) : le Birobidjan, ou l'autre Israël


Décidemment, les utopies réelles ont du mal à survivre en ce monde : ainsi du Birobidjan, naguère Région autonome juive créée par Staline au bout du monde en 1934, fusionnée en 2008 avec la grande région russe voisine du Kraï de Khabarovsk, tout en bas à droite sur la carte de la grande Russie, partageant une large frontière avec la Chine.


J'ai du goût pour ces zones frontières quasi oubliées, nichées dans les replis de la géographie politique. Et là, on est servi en matière d'isolement : nous sommes littéralement au bout du monde. A vol d'oiseau, 6 000 km de Moscou, 8 000 km d'Israël mais à peine plus de 1 500 km de Tokyo et de Pékin. Bref, l'extrême orient russe, terre asiatique peuplée d'européens, zone parfaitement inconnue de nous autres, occidentaux.

C'est pourtant là que Staline avait décidé d'offrir une patrie aux juifs, alors qu'Israël n'existait bien sûr pas encore, et que ceux-ci étaient devenus persona non grata un peu partout en Europe. Les arrières pensées du petit père des peuples étaient manifestement aussi vastes que la distance à parcourir - 7 jours complets de transibérien - pour arriver là bas.

Pourtant, le Birobidjan fut bien terre juive, par l'accueil d'environ 30 000 juifs. Désormais, sur un peu moins de 200 000 habitants, la population se réclamant de la religion juive n'est plus que de 1% et quelques...


C'est que la chute de l'URSS et l'ouverture des frontières a permis aux juifs du Birobidjan de partir pour Israël. Début 1991, 2 000 juifs russes arrivaient par jour à l'aéroport Ben Gourion, en Israël, en manteau de fourrure, chapska, bottes... pour une température extérieure de 10 à 15°. Et on les logeait dans des villages entier de mobil-home, dans les territoires occupés ou dans le Neguev, où il faisait encore plus chaud, car Israël n'avait ni le temps ni le droit de construire en dur dans des zones qui officiellement ne lui appartenaient pas.

La région juive autonome du Birobidjan, utopie réelle qui n'aura pas dépassé ses 75 ans, s'est vidée de ses habitants, qui l'ont fuit alors qu'elle avait été créée spécialement pour eux.



(diffusé en février 2008)