Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


samedi 6 mars 2010

Première visite 2010 : les Saintes Maries



La légende a tout dit sur les Saintes Maries de la Mer et il n'est pas question ici de folkloriser. Qu'il suffise de s'étonner de la situation improbable de cette petite communauté livrée à elle-même en février, au bout du monde, entre sable, ciel et meret de la préservation dont semble bénéficier son environnement naturel immédiatEtonnement redoublé à l'idée de l'immense foule qui, en saison, souhaite à tout prix y accéder, de préférence en véhicule à moteur. Faut-il que la Camargue soit endurante pour supporter cela !

Ce 26 février, une bien belle promenade sur la digue à la mer... de quoi tout oublier du reste.







mercredi 3 mars 2010

Ave, César !



César valait bien un voyage. Voilà qui est fait. Le blog reviendra bientôt sur cette somptueuse visite du monde romain qu'offre le Musée de l'Arles antique et la ville d'Arles elle-même - Arelate - colonie romaine de premier ordre fondée par la volonté du dictateur le plus doué de l'histoire européenne.


En attendant, voici une vraie photo personnelle du fameux buste repêché dans le Rhône dont le blog avait déjà parlé. Un des rares sculpté du vivant du personnage, probablement donc un des plus ressemblants. Il est partout reproduit dans la ville maintenant et il constitue l'emblême de l'exposition actuelle consacrée aux fouilles d'archéologie sous-marine du Rhône.



mercredi 24 février 2010

Houra, houra, ils sont là !

Cela faisait un moment que je guettais leur arrivée dans le jardin... et puis, comme un écho au message d'hier, je les vois ce matin, à peine dégourdis, petits éclaireurs de saisons plus colorées, enfin.

mardi 23 février 2010

Fin d'hiver : au secours, Baudelaire !



Grise fin d'hiver, période détestée du froid et de l'humidité qui n'en finissent pas... Il est urgent de convoquer Baudelaire pour donner à l'époque meilleure allure. Ne jamais oublier, jamais : le poète est là.


Brumes et Pluies
Ô fins d’automne, hivers, printemps trempés de boue,
Endormeuses saisons ! je vous aime et vous loue
D’envelopper ainsi mon cœur et mon cerveau
D’un linceul vaporeux et d’un vague tombeau.

Dans cette grande plaine où l’autan froid se joue,
Où par les longues nuits la girouette s’enroue,
Mon âme mieux qu’au temps du tiède renouveau
Ouvrira largement ses ailes de corbeau.

Rien n’est plus doux au cœur plein de choses funèbres,
Et sur qui dès longtemps descendent les frimas,
Ô blafardes saisons, reines de nos climats,

Que l’aspect permanent de vos pâles ténèbres,
— Si ce n’est, par un soir sans lune, deux à deux,
D’endormir la douleur sur un lit hasardeux.


dimanche 21 février 2010

Un bout de la vérité sur Microsoft ©, enfin !




Cela faisait longtemps que le blog n'en avait pas parlé. Je veux dire de Microsoft © et de ses frasques, mais surtout de celles de sa malheureuse tout autant que nombreuse clientèle, captive victime de ses produits un peu banbans et en tout cas fort imparfaits.

Et voici qu'un article de l'International Herald Tribune que me signale John, toujours prompt à renseigner les amis sur ce qui les intéresse, publié vendredi 5 février, permet d'y revenir avec quelques éléments d'analyse intéressants... Cet article est un morceau de choix. Ecrit par Dick Brass himself, qui fut rien moins que vice-Président de Microsoft© de 1997 à 2004. C'est dire s'il connaît la boutique, et qu'il est à même de décrire la "destruction créative" du monstre, probablement victime du syndrome des dinosaures : trop gros au regard de sa capacité d'adaptation, disharmonieux, mal foutu, il a vocation à périr faute de pouvoir s'adapter...

Dick Brass décrit remarque dans cet article que Microsoft a loupé tous les trains de l'innovation ces dernières années : loupée, la généralisation des produits mobiles, musicaux ou téléphoniques ; loupée, la mondialisation de sites de réseaux sociaux comme Tweeter ou Facebook ; ratée, le lancement d'un moteur de recherche performant ; perdue, la bataille des navigateurs internet.

Exemple, Internet explorer, le navigateur de Microsoft, pourtant livré avec les ordinateurs neufs, n'est plus utilisé que par 22% des visiteurs du blog, contre presque 50% pour le navigateur Firefox, qu'il faut télécharger... Et les encore immenses profits de Microsoft viennent pour l'essentiel de produits lancés il y a une dizaine d'années.

Et pourquoi cette dégringolade qui fait passer maintenant la compagnie pour ringarde, ce qui est un comble s'agissant de haute technologie ?

Passons les détails, selon Dick Brass, il y a une seule raison principale à cela : la guerre des petits chefs... ou, si l'on veut emprunter ses mots : Internal competition is common at great companies. It can be wisely encouraged to force ideas to compete. The problem comes when the competition becomes uncontrolled and destructive (la compétition interne est courante au sein des grandes entreprises, on peut à juste titre l'encourager pour entretenir la concurrence des idées. Mais c'est un problème quand cette compétition devient incontrôlée et destructive)

Quelle ironie de l'histoire : dans une entreprise mondiale toute entière vouée à la haute technologie et aux plus hautes performances techniques, c'est le facteur humain qui désormais compromet sérieusement son avenir...

mardi 16 février 2010

Un grand bol d'air frais : le meilleur d'internet



Voici un site remarquable qui vaut une longue visite.

Il s'agit de la partie pédagogique du site internet d'un géant finlandais du papier, UPM Kymmene, qui traite de gestion forestière durable.

Connexion haut-débit obligatoire, évidemment, mais quelle réussite : qualité des contenus, des images, du texte, facilité de navigation, d'accès aux pages et de repérage dans le site... Tout y est.

Bonne visite... sans oublier jamais tout de même qu'il s'agit d'un site publicitaire.



vendredi 12 février 2010

Cycle Utopies réelles (7) : le Birobidjan, ou l'autre Israël


Décidemment, les utopies réelles ont du mal à survivre en ce monde : ainsi du Birobidjan, naguère Région autonome juive créée par Staline au bout du monde en 1934, fusionnée en 2008 avec la grande région russe voisine du Kraï de Khabarovsk, tout en bas à droite sur la carte de la grande Russie, partageant une large frontière avec la Chine.


J'ai du goût pour ces zones frontières quasi oubliées, nichées dans les replis de la géographie politique. Et là, on est servi en matière d'isolement : nous sommes littéralement au bout du monde. A vol d'oiseau, 6 000 km de Moscou, 8 000 km d'Israël mais à peine plus de 1 500 km de Tokyo et de Pékin. Bref, l'extrême orient russe, terre asiatique peuplée d'européens, zone parfaitement inconnue de nous autres, occidentaux.

C'est pourtant là que Staline avait décidé d'offrir une patrie aux juifs, alors qu'Israël n'existait bien sûr pas encore, et que ceux-ci étaient devenus persona non grata un peu partout en Europe. Les arrières pensées du petit père des peuples étaient manifestement aussi vastes que la distance à parcourir - 7 jours complets de transibérien - pour arriver là bas.

Pourtant, le Birobidjan fut bien terre juive, par l'accueil d'environ 30 000 juifs. Désormais, sur un peu moins de 200 000 habitants, la population se réclamant de la religion juive n'est plus que de 1% et quelques...


C'est que la chute de l'URSS et l'ouverture des frontières a permis aux juifs du Birobidjan de partir pour Israël. Début 1991, 2 000 juifs russes arrivaient par jour à l'aéroport Ben Gourion, en Israël, en manteau de fourrure, chapska, bottes... pour une température extérieure de 10 à 15°. Et on les logeait dans des villages entier de mobil-home, dans les territoires occupés ou dans le Neguev, où il faisait encore plus chaud, car Israël n'avait ni le temps ni le droit de construire en dur dans des zones qui officiellement ne lui appartenaient pas.

La région juive autonome du Birobidjan, utopie réelle qui n'aura pas dépassé ses 75 ans, s'est vidée de ses habitants, qui l'ont fuit alors qu'elle avait été créée spécialement pour eux.



(diffusé en février 2008)


mardi 9 février 2010

Paradis cartographique



Dans la série "J'aime les cartes", le blog ne peut manquer de mentionner cette stupéfiante découverte : 16 000 cartes historiques, pas moins, à portée de clic, tout gratuitement... et en plus avec des outils pour zoomer, déplacer, éditer... et même pour commander des reproductions. Vive internet ! Et en prime, des plans et des gravures anciennes.

C'est la réalisation - en allemand ou en anglais, il faudra s'en contenter - de l'université de Bern : avoir mis en ligne la collection complète du géographe né dans la même ville, Johann Friedrich Ryhiner. Sans doute la collection la plus complète du monde.

La collection Ryhiner en ligne se trouve ici.



jeudi 4 février 2010

Monument télévisuel


Comme le blog l'a déjà illustré, son auteur a une petite histoire avec le Pacifique sud. Alors quel plaisir, au creux de notre hiver européen gris et humide, de regarder cette magnifique série de six reportages de la BBC sur le Pacifique.

Le meilleur du meilleur de ce que la BBC sait faire en matière de documentaire, et elle seule : images magnifiques et rares, immense variété des lieux de tournage, recherche fine des milieux à illustrer, des êtres vivants à décrire...

Un véritable monument télévisuel, dont voici un extrait ci-dessous. Les plus aficionados de l'internet pourront télécharger sans problème la série complète avec leur méthode favorite. L'auteur du message pourra donner au besoin quelques conseils. Tous les autres pourront, sans problème également, trouver ici de vastes extraits.

Sur le fond, cette série illustre parfaitement cette impression que donnent ces espaces hors normes pour l'européen quand celui-ci s'y retrouve : la nature y domine tout, y inclus l'être humain. Et elle est prête à n'en faire qu'une bouchée de pain s'il ne s'entoure pas de l'expérience de ses semblables pour faire face à nombre de dangers inconnus dans notre vieille Europe : soleil brulant la peau laissée sans protection en quelques minutes, animaux marins fort peu fréquentables dans les lagons, absence de repères - chemins, traces humaines - qui conduisent assez souvent à se perdre dans les espaces naturels, végétaux piquants, toxiques, urticants et j'en passe... Pas exactement le paradis de carte postale qu'on s'imagine, même si plages et cocotiers existent bel et bien quand même.

Et encore ne parlera-t-on pas du sort réservé aux populations autochtones et de la violence faite à leurs cultures, de l'isolement extrême de certaines îles, des difficultés d'approvisionnement, de communication et des distances immenses à franchir pour se soigner, ou tout simplement se former ou se cultiver...

Comme le dit au début de la série le commentaire : entre le Pacifique et l'homme, ce sont à peine deux milliers d'années d'histoire commune, contre plusieurs dizaines de milliers partout ailleurs sur terre. Cela fait une différence. Le Pacifique est donc une leçon d'humilité. Il nous ramène à notre juste place, celle que l'homme n'aurait jamais du quitter : minuscule, précaire, contingente, fragile, et bien forcée de respecter son environnement, sauf à être écrasée par lui en moins de deux !

samedi 30 janvier 2010

Luxe de précautions

Nous vivons dans un monde curieux, où la perte des repères, tarte à la crème de la sociologie mondaine, fait des ravages, en plus du juridisme échevelé qui oblige maintenant à s'entourer de toute précaution possible et imaginable dans toute activité publique ou commerciale, jusqu'au ridicule.

Ainsi, voici l'étiquette trouvée ce jour dans une plante d'intérieur achetée dans le commerce :


Et encore n'est-il pas précisé que cette plante NE SE FUME PAS !

mardi 26 janvier 2010

L'homme invisible, le vrai


Découverte marrante que cet artiste chinois, Liu Bolin. Exactement ce qu'on aime : humour, astuce, trompe l'oeil et magie toute réaliste.

Pas de site web en activité pour l'artiste, mais beaucoup de pages sur internet, dont celle-ci, assez complète, et un bon relais sur le site de l'agence Chine nouvelle. Ce site d'ailleurs, tout officiel qu'il soit, vaut une visite, car il propose des contenus assez éloignés des stéréotypes sur la République populaire de Chine, notamment en matière artistique. Mais au fait, les Chinois eux-même peuvent-ils le consulter ?



vendredi 22 janvier 2010

Tristes tropiques


Jacques I°, Empereur d'Haïti (1758-1806)

Haïti n'avait vraiment pas besoin de cela : à la violence humaine extrême qui a marqué depuis sa naissance ce pauvre pays s'ajoute depuis le 12 janvier à 16 h 53 mn, heure locale, un des tremblements de terre les plus meurtriers et dévastateurs de l'époque contemporaine.

Un désespoir que ce pays. Mais un désespoir parfaitement explicable et rationalisable. Et pourquoi paraît-il insurmontable depuis que ce pays existe ?

Désespoir rationalisable car on peut en extirper les sordides et toxiques racines : massacre des autochtones caraïbes par les Espagnols, au motif de leur insoumission et de leur refus de travailler pour exploiter les richesses naturelles d'Hispaniola, l'île même où Colomb débarqua le 6 décembre 1492 ; déportation massive d'esclaves d'Afrique par l'abominable commerce triangulaire pour peupler et exploiter l'ïle - qui comptait dix fois plus d'esclaves que de colons à la fin du XVIII° siècle - au bénéfice de la France cette fois ; révoltes d'esclaves, massacres de colons et de métis, qui se termine en 1804 par l'indépendance, phénomène totalement inouï à l'époque, au 1° janvier... puis par le couronnement d'un Empereur (quelle idée !), Jacques 1° le 25 octobre de la même année ; versement à la France de Louis-Philippe, au prix d'immenses efforts, d'une rançon considérable pour que le peuple d'Haïti s'achète le droit à disposer de lui-même...

Et puis au XX° siècle, la suite ininterrompue de dictatures sanglantes ou de gouvernements fantoches instrumentalisés par la puissance régionale proche, devenue entre temps hyperpuissance mondiale. La même qui aujourd'hui largue par hélicoptère des secours aux sinistrés sans discernement, comme dans un pays en guerre.

Empereur d'Haïti sous le nom de Faustin I° de 1852 à 1859

Ouf : non seulement rien n'aura été épargné au peuple d'Haïti, mais en prime, la nature en rajoute en ce début de XXI° siècle.

Rien de très glorieux, pour aucune des ex-puissances coloniales, et tout particulièrement pour la France - Haïti est tout de même resté francophone et son lien historique à la France est plus fort qu'avec aucun autre de ses colonisateurs. Et on sait que le modèle politique français monarcho-élitiste fait d'immenses ravages quand il est plaqué sur les sociétés du tiers-monde, voir plus bas le cynique encadré de la revue Hérodote.

A ce titre, historiquement, les Haïtiens ne sont pas nos lointains cousins misérables de la Caraïbe, ceux qui nous parlent français quand nous avons la chance de visiter New-York, ce sont nos frères, et devraient être considérés comme tels.

Mais la mémoire collective, en France notamment, est lacunaire et sélective : elle préfère valoriser Toussaint Louverture (137 000 mentions dans l'internet français répertorié dans Google) et refouler la vie étonnante de Jean-Jacques Dessalines (1 790 mentions seulement), esclave devenu Jacques 1°, Empereur d'Haïti bien avant un certain Bokassa. Cette vie est résumée sur cette page du site de l'université de Grenoble et vaut largement quelques minutes de lecture.

Enfin, à propos d'Haïti, on pourra saluer la réactivité des contributeurs de Wikipédia. Voici un extrait de l'article Haïti au 21 janvier tôt le matin :


De même, on trouvera d'ores et déjà cet article au sommaire très complet :




Enfin, sur le site historique de référence, Hérodote, ce constat d'actualité qui décoiffe, pour une revue si sage habituellement :


dimanche 17 janvier 2010

Pêcheur de perles musicales (20) : Bach, les Gloria des messes brèves



Sans Bach, la théologie serait dépourvue d'objet, la Création fictive, le néant péremptoire. S'il y a quelqu'un qui doit tout à Bach, c'est bien Dieu, écrit Cioran dans son petit opuscule Syllogismes de l'amertume (1952). Voilà qui nous ramène, après les cantates - voir la perle musicale numéro 15 d'il y a presque un an - à une autre partie de sa musique sacrée, les messes.

Et tout particulièrement ses messes brèves, découvertes très tôt après mon atterrissage sur la planète "classique", et qui furent en bonne part responsables de mon engouement pour cette musique exceptionnelle, écrite un peu comme le cerveau pense - ou plutôt comme il devrait penser : de manière mesurée, ordonnée, harmonieuse, une idée répondant à l'autre pour la prolonger et l'enrichir tout comme les phrases musicales se déroulent parallèlement les unes aux autres...

Alors, puisqu'il faut choisir, voici rien moins que les quatre glorias des quatres messes brèves. Il semble que cette partie de la liturgie, "à la Gloire de Dieu" ait particulièrement inspiré Bach. Rappelons qu'il s'agit de messes luthériennes, mais très proches de la liturgie catholique. Bach n'était pas à ça près, l'œcuménisme lui allait bien pourvu que la musique s'y retrouve.

D'une part mon interprétation préférée, celle de Philippe Herreweghe, enregistrée en France en juillet 1989 par le label Virgin Classics.

Et pour comparer, d'autre part, les mêmes enregistrés sous la direction de Martin Fläming en 1972, repris dans l'intégrale des oeuvres de Bach publiée par Brilliant Classics.

Le vrai visage de Bach reconstitué par les scientifiques,

Gloria in excelsis Deo
Et in terra pax hominibus bonae voluntatis.
Laudamus te. Benedicimus te. Adoramus te.
Glorificamus te. Gratias agimus tibi
propter magnam gloriam tuam,
------
Gloire à Dieu, au plus haut des cieux,
Et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté
Nous te louons, nous te bénissons, nous t'adorons,
Nous te glorifions, nous te rendons grâce,
pour ton immense gloire,

Les quatre gloria par Herreweghe




Les quatre gloria par Fläming

dimanche 10 janvier 2010

Retour sur Copenhague : ambiance


[Photo repiquée dans la revue Acteurs publics,
crédits : Montgomery/Scanpix Suède/SIPA]

Cette photographie du 18 décembre, prise le seul jour où Obama était présent au sommet de Copenhague, arrête le regard. Dans un environnement étonnamment minimaliste compte tenu de la qualité des personnes présentes, voici les grands de l'Europe, manifestement exténués, surplombés par un Obama somme toute plus frais, qui ne les regarde pas, faisant semblant de s'intéresser à ce que le premier Ministre danois tente de leur raconter. Pas vraiment joyeuse, la petite bande, et le sourire crispé de Barroso ne trompe personne.

Loin du strass, des sourires et des sunlights du pouvoir que l'on sert au bon peuple aux journaux de 20 h, cet instantané reflète parfaitement l'un des vrais visages du pouvoir étatique et de la diplomatie réelle : dure, décevante, frustrante, usante, désespérante... Belle image.

jeudi 7 janvier 2010

Vertiges (2) : gratte-ciels


L'inauguration, ce lundi, de la plus grande tour du monde, la Burj Khalifa, à Dubaï, est l'occasion de publier sur le blog quelques autres photos vertigineuses, en forme d'hommage à tous ceux qui ont contribué à la construction de ces monstres urbains.

Au péril de leur vie évidemment, car le vertige n'est pas seulement dans la hauteur de ces cathédrales modernes et très séculaires, mais aussi dans l'absence totale de considération pour les risques encourus pour leur construction, avec une mention particulière pour les indiens Mohawks, qui ont fourni une main d'oeuvre aguerrie, robuste, courageuse, pour leur construction. La légende veut qu'ils ne connaissent pas le vertige, et que ce serait la raison de leur présence dans la construction des immeubles de grande hauteur ou de leur recrutement privilégié par la suite pour leur entretien - voir par exemple le roman de Didier Decoin, John l'Enfer.

Il semble qu'il n'en soit rien : les Mohawks ou les Cheyennes, qui ont la même réputation, sont des êtres humains et connaissent le vertige comme tout être humain. La différence est que leur éducation rude et leur culture de guerrier ne leur permet pas de le montrer...


Plus d'images et d'explications sur la construction des gratte-ciels aux USA
et la légende des photos sur ce message blog