Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


mardi 7 octobre 2014

Ci-devant Mosquée : la Cathédrale de Séville





Pourquoi reconstruire un clocher quand les Maures ont construit un superbe minaret qui peut en tenir lieu ? Pourquoi abattre ce jardin des ablutions où foisonnent les agrumes alors qu'il peut être transformé en magnifique cloître ? Encore un mystère : comment se fait-il que les Rois très catholiques, qui se sont donné quand même la peine d'inventer la grande et sanglante Inquisition, ont jugé bon de garder tant de choses héritées des Mahométans ?

Mais n'importe, tant de siècles après, continuons d'en profiter. Cette cathédrale où le baroque s'est au final taillé la part du lion est un lieu à prier, certes, à visiter aussi, mais également un lieu à vivre, à contempler, à flâner, à s'installer pour un bon moment. Tout comme l'étaient les sanctuaires autrefois dans lesquels on passait beaucoup de temps pour y exercer une multitude d'occupations sociales, tant séculaires que religieuses.

Ah oui : c'est dans cette cathédrale qu'on trouve le tombeau de Christophe Colomb. Isabelle la Catholique lui devait bien ça. 








dimanche 5 octobre 2014

Une journée au Paradis






Les grands Rois catholiques avaient du goût. Et ils ont en plus eu la bonne idée de tout emprunter à l'architecture maure, et d'en garder scrupuleusement l'esprit dans les multiples ajouts, extensions, modifications que les longs siècles de l'histoire espagnole n'ont pas manqué d'imposer.

Toutes les variantes des espaces intermédiaires entre intérieur et extérieur sont proposées dans ce palais labyrinthe, un vrai catalogue d'architecture méditerranéenne : patios, coursives, loggias, auvents, terrasses couvertes ou découvertes... Tout y est, les fontaines, omniprésentes, en plus.

Le fruit défendu n'était donc pas une pomme, mais une orange. Le paradis est ici.

vendredi 15 août 2014

La Malmaison : le premier Empire intime



On peut ne pas aimer l'histoire napoléonienne, du fait notamment de ses excès guerriers et du culte de la personnalité sur lequel elle se fondait tout entière.  Mais la Malmaison est restée, elle existe, on peut la visiter et elle nous livre un aspect tout particulier du premier Empire.

Tout d'abord le goût de son aménagement : cette grande batisse plutôt que château présente une décoration et un ameublement impeccables, parfaitement conservés, harmonisés et originaux. Nous ne sommes plus du tout au temps de la monarchie, en nous approchant d'une certaine modernité, dans des espaces plus intimes, confortables, plus bourgeois que nobiliaires.

Ensuite, on découvre le rôle important de Josephine de Beauharnais et de sa famille, dont la plupart des monarchies européennes contemporaines lui sont apparentées, de manière étonnante : manifestement, Josephine a su y faire pour donner à sa parentèle un certain statut.

Enfin, l'empereur est partout, comment s'en étonner, mais, encore une fois, de manière originale : tentes, tentures, ameublement rappellent partout les bivouacs militaires dressés à proximité des champs de bataille. Napoléon aimait tant cette vie militaire et nomade qu'on l'avait reproduite pour lui à la Malmaison.





dimanche 10 août 2014

Hirson, un des bouts du monde...






On a déjà raconté le goût des frontières, des marches, des zones d'entre deux. A 7 km de la Belgique, occupant le seul petit morceau de frontière entre Picardie et Belgique - qui sait que notre Picardie est frontalière ? - Hirson fait partie de ces "délaissés" du territoire, dont on pressent à la visiter les heures glorieuses passées qui ne reviendront jamais. Hirson fut autrefois une capitale ferroviaire par sa gare de triage immense, désormais désaffectée. Sic transit.

L'Eglise Sainte Thérèse de l'enfant Jésus - toute en style art déco - attire le regard... et l'on découvre qu'elle vient d’être rachetée par Kit Amstrong, un adorable et tout jeune pianiste américain de renommée internationale pour en faire un lieu d'écoute et de formation musicale. Faut-il qu'il soit exceptionnel pour choisir de s'installer à Hirson, entre tous les lieux de la terre qu'il avait à sa disposition !

Kit Amstrong y a donné son concert inaugural le 3 juin dernier. 






samedi 10 mai 2014

Bouclage de la sélection 2013, enfin !





 La sélection 2013 est particulièrement dense, qui nous promène de l'Adriatique, Venise y compris, même si elle ne fut qu'aperçue en passant - mais quel passage ! - jusqu'au Mémorial de Vimy, enfin visité une lourde et froide après midi de novembre - le temps parfait pour l'excursion. Athènes et la Grèce se taillent la part du lion, normal, mais sous un angle moins touristique. Enfin, beaucoup d'images de la Normandie et du Nord de la France, découvert à l'occasion car fort peu connu jusqu'ici. C'est désormais une banalité de dire que cette région gagne à être connue, mais ne craignons pas de le répéter, encore et encore. C'est peut-être là qu'on y a passé les meilleurs moments de l'année, au final, alors que la Grèce était si agitée par sa situation politique et économique et que la Normandie se relevait à peine des grosses chutes de neige des jours précédents, même si les images le masquent.

Et encore de belles découvertes, inscrites depuis si longtemps sur le carnet de voyage sans avoir pu donné suite jusqu'ici : Saint Germain en Laye, le somptueux domaine royal qui vit naître le plus grand Roi du monde ; Le théâtre antique d'Orange, "la plus belle muraille du Royaume", comme disait ce même souverain ; Bar le Duc et sa haute ville magnifiquement Renaissance, intacte au delà des guerres, comme par miracle ; Senlis, autre ville royale mais aussi celle de Séraphine ; Marle et son musée des temps barbares.

Si on y ajoute les grands classiques du patrimoine champenois et picards, dont il est impossible de se lasser, le compte y est. Alors que, ne l'oublions pas, que la saison photographique commença fort tard compte tenu d'un hiver à rallonge dont témoignent également d'autres images.









mercredi 7 mai 2014

Le Cateau-Cambresis, Matisse, l'Histoire




S'agissant des lieux fétiches de Matisse, on pense spontanément à Nice (où il est mort), à Vence (où il a habité si longtemps), et à tant d'autres beaux endroits du soleil méditerranéen. 

Et pourtant, il fallait qu'il aime tant et tant sa ville natale, le Cateau-Cambresis, à peine plus de 7 000 habitants dans le département du Nord, pour lui avoir fait cette somptueuse donation de 82 toiles, rien que ça, qui en ont attiré quelques autres toutes aussi prestigieuses, l'ensemble ayant fourni la matière du Musée Matisse tel qu'on peut maintenant le visiter, après une lourde rénovation au début des années 2000 plutôt réussie.

Le musée Matisse vaut un voyage et du temps; Nous sommes dans l'excellence muséographique, gratuite en plus : espaces impeccablement installés, formidablement lumineux, où les oeuvres n'ont qu'à se montrer, et un souci si agréable du détail dans l'accueil du visiteur, quel que soit son âge et sa condition, si souvent tant négligé ici et là.

A côté des toiles de Matisse figurent donc des oeuvres  de Leger, Picasso, Miro, Chagall, Giacometti... Et puis quoi encore ? Et bien justement : 30 belles photos de Cartier Bresson de l'époque. 

Le tout dans le Palais du grand Fenelon, évêque de Cambrai qui habitait là, et qui a laissé son nom au bâtiment. 

Enfin, quand on sait que le traité qui mis fin aux guerres de François 1° et de Charles Quint y fut signé en 1559 par leurs héritiers respectifs épuisés, on se dit que cette terre a été comme marquée par quelque heureuse fatalité des siècles.

En attendant, on rêve d'avoir dans son jardin l'évier dessiné par Matisse, le décor de la salle à manger bricolé par lui et Giacometti, et les graffitis du Maître au plafond des chambres...

Au sortir de cette belle excursion en art moderne, un beau restaurant, juste en face du Musée, offrira le couvert... ou bien, si on se laisse aller, sur le même trottoir, la Friterie Catésienne qui sent son terroir nordique, et qui achèvera totalement de vous culpabiliser en vous livrant un bon demi kilo de frites fraîches magnifiques pour quelques euros.






jeudi 1 mai 2014

Lens, Le Louvre





Surtout ne pas arriver au Louvre de Lens avec en tête le Louvre de Paris. Rien à voir. Le Louvre de Lens se conçoit comme un minuscule échantillon des Collections du Grand Louvre. Mais quel échantillon ! Un assortiment de grand choix, où chaque oeuvre présentée porte à elle seule une époque, un style, un courant artistique, voire une civilisation toute entière. 

Alors il faut arriver dès l'ouverture pour pouvoir apprécier l'endroit, car le public est là très vite, en grand nombre, bon enfant, pas intimidé le moins du monde dans cette galerie facile de repérage et où les oeuvres sont à portée immédiate. C'est déjà un objectif honorablement réussi. Vérifier si les grands espaces réservés aux expositions temporaires sont occupés ou non. Si ce n'était pas le cas : prévoir une autre visite à proximité, car si tout est fait pour le bon accueil du visiteur, qui pourra donc passer un peu de temps dans le bâtiment, le tour sera quand même vite fait...




lundi 28 avril 2014

Vimy, lieu historique du Canada



Ouf, quel monument. Peut-être le plus beau, le plus expressif jamais vu, pour autant qu'on puisse juger. C'était le 2 novembre 2013 : parfaite saison pour la visite de ce "Lieu national du Canada" en plein territoire français. 

En face : la stèle aux Morts de la Division marocaine, dont l'état de mauvais entretien laisse tant à penser sur les ingratitudes françaises et les égoïsmes nationaux. Scandaleux.