Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


mardi 11 août 2009

Où sont les bombes (suite) ?


Il y a un an à peu près, le blog avait déjà dans ce message évoqué le problème de la dissémination nucléaire. Mais que découvre-t-on encore à la lecture de la très sérieuse livraison 2009 de La science au présent, production de l'Encyclopédia Universalis ? Et bien ceci :


Radioactivité : dangers actuels et protection par Jean-Marie Pruvost-Beaurain
éditeur scientifique à l'Encyclopédie Universalis
(pages 213 & 215, passages soulignés pour le blog)

(...) Le 16 juillet 1945, le premier essai de bombe atomique (au plutonium) est effectué dans le désert d'Alamogordo (Nouveau-Mexique) par les Etats Unis d'Amérique. Les 6 et 9 août 1945, deux bombes atomiques sont larguées sur Hiroshima (uranium) et sur Nagasaki (plutonium). (...)

Bon, jusqu'ici, on savait tout cela. Ensuite :


Au total, depuis 1945, plus de 2420 explosions nucléaires ont été conduites dont 543 (...) dans l'atmosphère entre 1945 et 1980 ;

Rebon, ça, on s'en doutait, vu la référence au message blog précédent sur le sujet. Ensuite, ça se corse :

...plus des explosions nucléaires secrètes ou non officiellement reconnues, mais plausibles : explosions souterraines clandestines de faible intensité (vraisemblablement pratiquées par plusieurs pays, dont la France dans la mine de lignite de Gardanne jusqu'en 2002), une bombe à neutron américaine sur l'aéroport de Bagdad en 2003 et une arme nucléaire tactique déclenchée accidentellement par un fort incendie dans un dépôt d'armes américain en Irak en 2006.

Ces armes nucléaires ont provoqué une importante augmentation de la radioactivité terrestre (...) Depuis 1991, des milliers de tonnes d'uranium (probablement plus de 10 000) ont été disséminées, en partie dans l'atmosphère, à cause de l'utilisation, principalement par les Etats Unis d'Amérique, mais aussi par le Royaume Uni, la France et Israël, de bombes et de blindages à l'uranium appauvri ou non (...) dans diverses guerres (...) Lors de l'explosion d'une munition à l'uranium, celui-ci est porté à haute température et volatilisé en nanoparticules dont une partie se dépose localement (sol, eau, êtres vivants, bâtiments, objets, tout est contaminé, y compris les aliments) et le reste est emporté par les vents, un peu plus loin ou à l'autre bout du monde. La quantité de radioactivité ainsi répandue correspondrait à plus de quatre cent mille fois celle de la bombe d'Hiroshima, et plus de dix fois celle provoquée par l'ensemble des essais nucléaires atmosphériques.

Alors hésitons entre deux hypothèses :

- ou bien Monsieur Pruvost-Beaurain a pété un câble et son éditeur pareil pour débiter de telles horreurs (des explosions nucléaires clandestines dans notre beau pays jusqu'en 2002 ? une bombe à neutron qui explose en 2003 ? Une arme nucléaire qui explose accidentellement dans un incendie en 2006 ? Quid ?)

- ou bien nous vivons bel et bien dans un monde de cinglés fous furieux qui jouent sans vergogne avec les armes du diable. Au secours !

Alors, quelle hypothèse faut-il préférer ?

PS : dans un tableau bien fait dans même article, on découvre que la dose mortelle de radiation pour l'être humain est de 4 à 10 Gray (abréviation : Gy, mesure de la quantité d'énergie communiquée à la matière irradiée, autrement dit la dose de radioactivité absorbée), mais que celle des scorpions est de 750 à 1 000. Que les scorpions ont donc un bel avenir devant eux en ce monde !